La règlementation
Les territoires classés en réserve naturelle ne peuvent être ni détruits ni modifiés dans leur état ou dans leur aspect. Créée par décret ministériel, chaque réserve naturelle fait l’objet d’une réglementation commune ainsi que d’une réglementation spécifique adaptée au contexte local et aux impératifs de protection des habitats et des espèces présentes.
Dans les 11 réserves naturelles des Pyrénées-Orientales, des gardes sont commissionnés et assermentés. Ils assurent la surveillance des sites, veillent au respect de la réglementation en vigueur. Les gardes sont placés sous l’autorité du Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Perpignan.
Connaître la règlementation spécifique des réserves naturelles
La connaissance de la réglementation des réserves naturelles est importante. Cela peut éviter des désagréments. Notamment pour des visiteurs qui ont prévu une journée de randonnée avec leur chien dans une réserve naturelle où nos compagnons à quatre pattes ne sont pas admis… cela les obligerait à revoir leur programme de la journée.
Dans les réserves naturelles catalanes les chiens sont interdits, excepté dans les réserves de Conat, Jujols et Nohèdes où ils sont autorisés tenus en laisse. Ils courent et perturbent la faune sauvage et les troupeaux, pouvant même aller jusqu’à causer des accidents mortels.
Il est interdit de prélever : fleurs, fruits, champignons, insectes et fossiles. Rare ou commune, chaque espèce est protégée en réserve et contribue à la biodiversité de la réserve.
Il est interdit de jeter des déchets, ils polluent l’air, le sol et peuvent se transformer en pièges mortels pour la faune sauvage.
Il est interdit de faire du feu : les foyers détruisent le sol pour des années et la moindre flamme peut dégénérer en incendie.
Il est interdit de circuler en véhicule à moteur afin de préserver la faune, la flore et les promeneurs de la pollution, du bruit et de la détérioration du sol.
Il est interdit de camper mais le bivouac (du coucher au lever du soleil) est toléré autour des refuges et le long des sentiers balisés.
Le survol de la grande majorité des Réserves Naturelles est très réglementé.
Dans notre département, il y a une réglementation spécifique en mer dans le périmètre de la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls.
Téléchargez les décrets de création des réserves naturelles des Pyrénées-Orientales
Décret de la RN de Cerbère-Banyuls | Décret de la RN de Conat | Décret de la RN de la vallée d’Eyne | Décret de la RN de Jujols | Décret de la RN de Mantet | Décret de la RN du Mas Larrieu | Décret de la RN de la forêt de la Massane | Décret de la RN de Nohèdes | Décret de la RN de Nyer | Décret de la RN de Prats-de-Mollo-la-Preste | Décret de la RN de Py
Nos amis les chiens ne sont pas les bienvenus
Vous êtes nombreux à vous interroger sur l’interdiction, dans la plupart des réserves naturelles, des chiens même tenus en laisse. Si cette interdiction peut paraître excessive, elle est cependant fondée sur des faits tangibles, que le comportement irréprochable de quelques chiens très bien éduqués ne permet malheureusement pas de compenser.
» Un risque pour la faune sauvage
La présence d’un chien, quelle que soit sa race et sa taille, même éduqué et obéissant, n’est jamais anodine dans le milieu naturel. Le chien est identifié de façon instinctive comme un prédateur par la plupart des espèces de la faune sauvage. La distance de fuite est très souvent supérieure lorsqu’un randonneur est accompagné d’un chien, même tenu en laisse. Répété, ce phénomène augmente les déperditions inutiles de réserves énergétiques, ce qui peut être très préjudiciable à la survie hivernale de la faune de montagne. De plus, lorsqu’ils pourchassent des animaux sauvages, les chiens les forcent à interrompre leur activité (alimentation, rumination…) et peuvent provoquer chez ces derniers un stress intense. Dans certains cas, cela peut conduire à des dérochements d’ongulés sauvages. Dans d’autres, les femelles gestantes peuvent avorter suite au stress de la poursuite. La période de plus forte sensibilité de la faune sauvage se situe au printemps et en été, pendant la période de reproduction et d’élevage des jeunes. Les chiens détectent les oiseaux qui nichent au sol sans que nous y prêtions attention. Un simple arrêt, même sans prédation de leur part, peut causer une fuite panique des parents et un abandon temporaire ou définitif d’un nid ou d’oisillons vulnérables. Tous les jeunes mammifères sont également vulnérables (levrauts, faons, marmottons…).
» Respectons les troupeaux et le travail des éleveurs
La présence de chiens «visiteurs» est également susceptible de générer des conflits avec les troupeaux domestiques. Un chien qui court ou qui aboie peut mettre en mouvement un troupeau et lui faire courir des risques de dispersion ou de dérochement. Ils peuvent également perturber le travail des chiens de conduite spécialement autorisés. Ils peuvent également générer des réactions agressives de la part des chiens de protection de troupeaux (patous, par exemple) qui peuvent réagir de manière violente à l’intrusion d’un autre canidé sur leur territoire, le prendre en chasse ou l’attaquer et le blesser. Les chiens de protection de troupeaux sont des chiens spécifiques qu’il ne faut pas chercher à approcher, à caresser ou à nourrir. S’ils s’approchent de vous en aboyant, c’est qu’ils font leur travail : restez calme, ne criez pas et contournez le troupeau le plus tôt possible.